Où en est la situation de votre société ?
Depuis notre prestation le 7 mars dernier au Forum avec Pierre Theunis, nous sommes pratiquement à l’arrêt complet. Nous avons eu la chance de pouvoir un peu travailler durant l’été sur de petits événements dans les règles sanitaires. J’emploie deux personnes à temps plein qui sont aujourd’hui au chômage technique. Je peux les rappeler si nécessaire pour des prestations sporadiques. La mise en place de ce chômage « Corona » est une bonne chose.
Quel est votre quotidien aujourd’hui ?
Je passe deux heures par jour au bureau pour assurer le côté administratif. Nous essayons de continuer à travailler un peu en diversifiant notre offre. Nous effectuons le transport de décorations de Noël pour les galeries commerciales. Un de mes employés œuvre à la Cour de Justice de l’Union européenne au Luxembourg où il assure le bon fonctionnement des audiences. Il m’arrive aussi parfois de louer un piano à Typh Barrow ou Alice on the roof pour leurs enregistrements à la télévision.
Peut-on évaluer vos pertes ?
Financièrement, elles s’élèvent à plus de 80 %. Mais il y a aussi la perte d’énergie pour essayer de subsister qui est énorme. À l’heure actuelle, nous n’avons plus aucune garantie sur notre avenir.
Quelles sont vos perspectives ?
Nous bénéficions des aides de la Région wallonne. Mais ce n’est malheureusement qu’une goutte d’eau dans notre océan. Actuellement, nous puisons dans nos réserves. Nous devrons trouver des alternatives à court et moyen termes. L’action nationale « Sound Of Silence » s’est ralliée à l’Event Confédération qui rassemble désormais d’autres fédérations qui défendent les intérêts des secteurs liés à l’événementiel. On espère ainsi obtenir de nouvelles aides.
Comment envisagez-vous l’avenir ?
C’est très compliqué. Aucune perspective de relance n’étant établie pour la culture. Nous travaillons sur l’année 2021, mais sans garantie que les festivals auront lieu l’été prochain. Nous venons de signer un contrat pour une éventuelle tournée en Asie et des représentations au Japon en 2022. En espérant que l’on puisse assurer le contrat. VINCENT ARENA