Où en est votre situation en tant qu’artiste ?
« Depuis le 13 mars, toutes mes dates ont été annulées ou reportées à plusieurs reprises par la suite. Mes dates étaient toutes bloquées pour avril, mai et juin avant l’annonce du premier confinement. J’ai eu la chance de pouvoir me produire quelques fois en extérieur cet été. J’aurais aimé qu’on puisse le faire plus souvent. Car les risques y étaient très limités. Les gens auraient peut-être mieux accepté la situation d’aujourd’hui. J’ai aussi animé quelques stages pour adultes et adolescents dans les centres culturels de Jupille et de Remicourt suite à l’annulation du festival d’Avignon où j’étais programmée. »
Quel est votre quotidien ?
« Nous venons d’emménager dans une nouvelle maison. J’en profite pour bricoler. Je vais beaucoup marcher. Deux fois par semaine, je participe à l’enregistrement de l’émission « Les nouveaux enfants de chœur » pour la RTBF en studio et sans public à Médiarive. Malgré les masques et les plexis, c’est peu contraignant. Même si sans la présence et l’interaction du public, le travail est différent. On essaye tout de même de continuer à créer. On s’adapte comme on peut. »
Peut-on évaluer vos pertes ?
« Je suis indépendante. Que ce soit en public ou pour le secteur privé, tout a été annulé. J’estime avoir perdu 90 % de mes activités. »
Quelles sont vos perspectives ?
« J’ai besoin de travailler. Même si ce n’est pas mon métier, j’ai réalisé des vidéos à la demande d’entreprises privées. Lors du premier confinement, je n’arrivais pas à écrire. Aujourd’hui, je commence à me projeter vers mon nouveau spectacle. Je cogite. »
Comment envisagez-vous l’avenir ?
« Nous allons tous devoir faire preuve de patience. J’en suis arrivée à un stade où j’attends que l’orage passe. Je n’espère plus rien à court terme. Je ne vois que l’arrivée d’un vaccin pour envisager un retour à la vie normale. En attendant, je viens de me porter volontaire pour plusieurs actions de solidarité. J’ai reçu une réponse de l’opération Thermos à Liège. Je compte m’y rendre une fois par semaine pour les aider ». VINCENT ARENA