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Les 5 visages de DJ Didjé

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Mercredi, DJ Didjé s’envolera pour la première fois défendre l’humour liégeois au-delà de nos frontières. C’est au Festival de la Chanson Francophone de Granby au Quebec que le DJ des Gauff se produira durant quatre jours. Nous avons rencontré Olivier Soquette, celui qui se cache derrière ce drôle de personnage irrévérencieux mais tellement attachant.

 

1. DJ Didjé: le DJ le plus déjanté de Liège

 

Ce n’est pas tous les jours qu’un petit Liégeois est invité à se produire dans un grand festival de la chanson outre-Manche. Si vous ne l’avez jamais vu sur scène avec ses cousins les Gauff, vous l’avez certainement déjà croisé en clôture du Village Gaulois, dans les fêtes de villages aux quatre coins de la province ou encore aux Francofolies. « C’est parti d’une blague », explique Olivier Soquette. « C’est un personnage fictif qui est un peu la caricature du DJ de base. Proche des gens, il n’hésite pas à défendre sa belgitude. » En 1999, les Gauff décident de créer le personnage d’un DJ pour le tournage d’un petit film pour Canal +. Patrick Alen demande à son ami Olivier Soquette de se déguiser pour le tournage. « Nous nous sommes tellement bien amusés qu’ils m’ont demandé de remettre ça en première partie de leur concert au Forum de Liège. Charles Gardier des Francofolies était dans la salle. C’est lui qui m’a encouragé à me produire seul par la suite. » DJ Didjé était né. Il y a cinq ans, après le départ du chanteur Vincent Bleus, alias Gus Bolin, DJ Didjé intègre officiellement le groupe mais continue de se produire également en solo. « Le personnage a évolué. C’est quelqu’un d’un peu naïf, irrévérencieux mais jamais méchant. Il ne pense qu’à faire la fête, à boire des bières et manger des pitas. Et bien évidement, c’est un supporter acharné du Standard. » Le spectacle de DJ Didjé est avant tout un show participatif où le public fait partie intégrante de la fête. « En plus de la musique, c’est un spectacle où l’humour est roi. Le tout dans un état d’esprit 100% liégeois. » Un spectacle qu’il devra défendre devant un public québecquois qui n’a pas forcément les mêmes repères que son homologue liégeois. « Je vais y défendre ma belgitude et nos valeurs. Même si je vous avoue que j’angoisse un peu à l’idée de perdre mes repères. » C’est lors de la dernière édition des Francos qu’il a été repéré par les organisateurs. « Ils ont eu un coup de cœur pour le personnage et m’ont assuré que les Québecquois allaient adorer. » La réponse la semaine prochaine.

 

DJ Oli (DJ2).jpg

2. DJ: de la buvette du foot à Jupille au Festival de Cannes

 

Avant de prêter ses traits au personnage de DJ Didjé, Olivier Soquette est aussi et avant tout un vrai DJ. Il est le résident du célèbre « Lundi Des Filles » qui a eu lieu pendant neuf ans au Millenium avant de déménager suite à la fermeture de l’établissement au Barocco sur la route de Tongres. « J’ai commencé à jouer dans mon garage puis dans des boums à l’âge de 14 ans. J’allais m’incruster derrière le DJ lors des soirées du foot à Jupille d’où je proviens. » Et c’est Jorge Vidal, celui qui sera par la suite le premier manager d’Axel Witsel, qui lui offre sa première soirée rémunérée. « J’avais 18 ans et c’était à l’Olé-Olé, rue Hors-Château. Mon père m’a alors acheté du matériel en échange de mon dimanche… et d’une déclaration signée de remboursement (rires). » DJ Oli fourbira ensuite ses armes en Roture au Tam-Tam où il apprendra le métier. « Mes plus grandes fiertés sont d’avoir joué au Festival de Cannes, sur la place Saint-Lambert lors du titre du Standard, à plusieurs City Parade ou encore en Italie avec les 98%. »

 

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3. Gérant artistique: Barocco

 

Après la fermeture du Millenium, Olivier Soquette a déménagé il y a trois ans au Barocco avec son concept du « Lundi Des Filles ». « L’aventure au Millenium fut fantastique. Je garde de ces neuf années d’excellents souvenirs. Après la fermeture, je me suis demandé ce que j’allais faire. J’avais des propositions de plusieurs établissements, dont le Barocco. Ma rencontre avec le patron du Barocco et de l’Alhambra Jean-Marc Rodolfs a changé ma vie. C’est devenu un ami et mon mentor. Nous travaillons en véritable symbiose avec le reste de l’équipe. » Une collaboration qui a rapidement pris un nouveau tournant il y a trois ans quand Olivier Soquette est devenu le garant artistique de l’établissement. « Je m’y occupe également de l’agenda et de la programmation des artistes. Nous sommes ouverts trois jours par semaine. Nous sommes des Wallons qui travaillons dans le Limbourg. Un peu comme Astérix et Obélix, nous sommes un village d’irréductibles Gaulois. Notre volonté est de développer un état d’esprit festif et familial. »

 

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4. Sur scène: avec les Gauff'

 

Si l’aventure de DJ Didjé avec les Gauff a commencé comme une blague entre potes, Olivier Soquette et son personnage sont devenus aujourd’hui une partie intégrante du groupe et des concerts des Gauff. « Après le départ de Vincent Bleus, le groupe se cherchait un nouveau membre. Désormais, je porte moi aussi ma dent noire. Mais uniquement quand je suis en concerts avec mes cousins des Gauff, jamais quand je me produis seul. Je dois cette belle aventure à Patrick Alen qui a cru en moi et m’a fait confiance. »

 

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5. Educateur: à la maison des jeunes de Jupille

 

En dehors de ses prestations artistiques, Olivier Soquette fut également pendant 13 ans le responsable de la Maison des Jeunes de Jupille. « Je voulais être comédien à la base. Mais ce fut éducateur pour jeunes mon plus grand rôle. Et encore une fois, c’est à Patrick Alen, alors responsable du centre à l’époque, que je dois cette carrière. C’est là aussi qu’est né le festival Festimix lors d’ateliers pour jeunes. Vu la charge de mes autres activités, je suis actuellement en pause-carrière depuis deux ans. » 


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