C’est devenu l’objectif n°1 de tous les groupes liégeois débutants. Jouer aux Ardentes est aujourd’hui considéré comme une forme de reconnaissance pour les artistes locaux, voire un passage obligé. A quelques jours du début de la grand-messe, trois d’entre eux ont évoqué avec nous le moment où ils ont vécu ce rêve éveillé.
« On ne s’attendait pas du tout à être contactés pour y jouer », confie Pierrot Negamiye, qui s’y est produit l’an dernier en tant que chanteur de Kennedy’s Bridge. « Nous avions d’ailleurs tous acheté nos pass pour les 4 jours lorsque nous avons appris la nouvelle. Ce fut vraiment une journée inoubliable. Le concert s’est super bien passé, les gens n’arrêtaient pas de rentrer dans la salle HF6 pour venir nous voir. Nous avons passé le reste de la journée sur un petit nuage, à multiplier les interviews pour la presse. Le soir venu, nous sommes retournés à nos tentes dans le camping et nous sommes redevenus des festivaliers à part entière. C’était assez surréaliste comme situation. »
Dans le restaurant des loges avec Pharell Williams
Anthony Sinatra est quant à lui un habitué des Ardentes. Que ce soit en tant que membre de Hollywood Porn Stars ou de Piano Club, le gaillard a pratiquement participé à toutes les éditions du festival. « Je n’en ai loupé qu’une ou deux, en effet », sourit celui qui sera également de la partie cette année. « A chaque fois, il se passe quelque chose de spécial. Il y a deux ans, je me suis ainsi retrouvé à manger un boulet-frites à côté de Pharell Williams dans le restaurant des loges. Une autre fois, nous avons fait un remplacement au pied levé avec Hollywood Porn Stars. Je me suis réveillé le samedi après avoir fait la fête sur la plaine de Coronmeuse et j’ai reçu un coup de fil qui me prévenait qu’on y était attendus une heure plus tard pour nous produire en live. Dans ces cas-là, on ne réfléchit pas trop et on fonce. »
En caleçon devant les photographes
Au moment de nous livrer son meilleur souvenir des Ardentes, Mon Colonel évoque quant à lui une anecdote croustillante. Une fois de plus, la figure de proue des Partyharders a été rattrapée par son goût pour la fête. « Je devais me produire sur scène avec The Subs pour chanter sur ‘The Pope of Dope’, le morceau que nous avions sortis ensemble quelques mois auparavant. Le jour-même, nous avons appris qu’il était disque d’or et que nous recevrions une distinction plus tard dans la soirée. On a fêté ça pendant toute l’après-midi et j’étais complètement saoul au moment de recevoir la récompense. J’ai commencé à faire le mariolle devant les objectifs des photographes et j’ai enlevé mon pantalon. Je ne m’en souvenais plus du tout le lendemain quand je suis arrivé sur la plaine du festival, mais les journalistes présents sur place ne s’étaient pas fait prier pour publier une photo de moi en slip. Autant vous dire que je n’étais pas trop fier de moi, même si on en a bien rigolé par la suite. » A entendre les anecdotes de nos trois interlocuteurs, les coulisses du festival sont aussi fun que la plaine.