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A la rencontre de Gaëtan Servais, patron de Meusinvest et des Ardentes

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Gaëtan Servais1 (c) Thomas Van Ass.jpgS’il y a un sujet qu’il adore aborder, c’est bien celui-là. Malgré son naturel assez discret, Gaëtan Servais ne s’est pas fait prier quand nous lui avons demandé de s’épancher sur ses goûts musicaux. Pendant plus d’une heure, le président de Meusinvest a évoqué avec nous cette passion qui a aussi fait de lui le co-directeur des Ardentes. Entretien à cœur ouvert avec celui qui ne préfère pas se définir comme un professionnel de la musique, mais plutôt comme un amateur averti.

Quels sont vos artistes favoris ?

La liste est longue, je ne sais pas par où commencer (rires). Mes premiers grands souvenirs remontent à la période où j’étais étudiant, au début des années ’90. J’écoutais alors beaucoup de groupes anglo-saxons comme The Cure, Pavement, Sonic Youth ou Pixies. Côté français, j’aimais surtout Noir Désir. Le premier album de dEUS m’a beaucoup marqué lui aussi. Il a complètement révolutionné la scène belge. Ces dernières années, j’écoute des choses assez variées. En voiture ou en sortie, j’apprécie les artistes électro qui bougent, comme Vitalic ou Compuphonic. A la maison, par contre, je préfère des disques plus calmes, notamment ceux de Tom Waits et Nick Drake.

Gaëtan Servais4 (c) Thomas Van Ass.jpgEtes-vous un de ces collectionneurs qui possèdent plusieurs centaines de disques ?

Pas du tout. L’aspect matériel des albums que j’écoute ne m’intéresse pas plus que ça. J’ai quelques caisses de vinyles et de CD, mais je ne les ai plus ouvertes depuis mon dernier déménagement. Tous les disques que j’écoute son numérisés dans mon ordinateur et dans mon iPhone. Ça me permet de les avoir avec moi partout où je me déplace.

Comment vous êtes-vous retrouvé dans l’organisation des Ardentes ?

Fabrice Lamproye et moi nous sommes connus à l’Université. Il étudiait le droit et moi, les sciences économiques. J’ai continué à le côtoyer quand il a ouvert l’Escalier et la Soundstation. Je m’y rendais régulièrement pour assister à des concerts. Quand le Pili Pili festival a mis la clé sous le paillasson, j’ai passé plusieurs soirées à lui répéter que Liège méritait son propre évènement musical et qu’il était capable de le mettre en place. Il me répondait inlassablement qu’il voulait bien se lancer dans l’aventure, mais pas sans moi. Finalement, un soir où nous sommes restés accoudés au bar plus tard que d’habitude, j’ai accepté de relever le défi. Six mois plus tard, la première édition des Ardentes voyait le jour.

Gaëtan Servais3 (c) Thomas Van Ass.jpgVotre double casquette n’est-elle pas trop difficile à gérer au quotidien ?

C’est vrai que je ne compte pas mes heures. Quand je rentre de Meusinvest, je mets mes enfants au lit puis j’attaque ma deuxième journée de boulot. Il n’est pas rare que j’aille me coucher vers 2h du matin. Pour les Ardentes, je m’occupe des relations avec les sponsors et partenaires, du budget, des comptes et des contacts avec différents interlocuteurscomme les pompiers et la Ville. Je ne suis pas souvent présent dans nos bureaux de la rue Auguste Hock, mais je peux heureusement compter sur une équipe de collaborateurs qui me tient au courant de tout et me demande mon avis si nécessaire. On communique généralement par e-mail. Dans la mesure du possible, j’essaye de répondre le jour-même à toutes les sollicitations qui me sont faites.

Pour conclure : quel est LE concert que vous irez voir cette année aux Ardentes ?

Nous n’avons malheureusement pas l’occasion d’en voir beaucoup, mais j’essaye toujours de me débrouiller pour aller voir un ou deux artistes qui me tiennent à cœur. C’était notamment le cas pour le concert d’Alain Bashung, un des plus beaux de l’histoire du festival. Cette année, j’ai surtout pointé Steve Aoki pour le côté dansant et les gantois de Balthazar, un de mes derniers coups de cœur musicaux.

Crédit photo : Thomas Van Ass


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