L’acteur et comédien français Bruno Solo était de passage à Liège mardi soir. Accompagné de l’équipe du film « Être », il est venu présenter ce dernier au Kinepolis à Rocourt. Un drame social qui a été tourné en 2013 dans les rues de Liège. Mais également une production et un premier long métrage pour « Les Films du Carré », une société liégeoise établie au Pôle Image.
Connu du grand public pour son rôle de Hervé Dumont dans la série « Caméra Café » mais également pour sa participation dans la trilogie à succès « La Vérité Si Je Mens », Bruno Solo est également un comédien de théâtre et de télévision qui n’hésite pas à prendre des risques et à défendre des projets plus intimistes. « C’est le cas avec ce film », nous explique-t-il. « J’ai été touché par le scénario. Mais au départ, personne ne voulait de ce film en France. Et c’est en Belgique, à Liège, qu’il a trouvé son producteur. Une double raison pour que j’accepte ce rôle. » C’est la société liégeoise « Les Films du Carré », avec le jeune producteur Nicolas George à sa tête qui a produit ce film. « Nous avons tournée pendant 29 jours à Liège en février et en mars 2013 », intervient Nicolas George. « L’action est censée se dérouler en été à Paris. Mais nous avons tourné la majorité des scènes à Liège en hiver. C’est la magie du cinéma. » De la place Cathédrale, en passant par les rues du Carré, la boulangerie Denoël à Fléron ou le quartier de Droixhe, l’équipe du film a arpenté la Cité ardente pendant près d’un mois. Bruno Solo a passé huit jours à Liège sur ce tournage. Logé au Crowne Plazza, il en a profité pour redécouvrir une ville qu’il connaissait déjà bien. « Je me souviens qu’il faisait un froid à tomber mort. J’avais une scène où j’étais complètement nu. C’était horrible. J’ai failli y passer (rires). »
Ayant résidé en Belgique de 1997 à 2001, Bruno Solo connait bien la Cité ardente. « J’ai vécu à Bruxelles, mais c’est à Liège que je venais pour m’amuser. Je connais bien évidement le Carré qui n’a plus de secret pour moi. Mais Liège possède de bien jolis autres coins également en périphérie. J’aime y revenir et je ne m’en lasse pas. » Et quand il revient chez nous, c’est chez son ami Marc Carnevale, au restaurant Les Sabots d’Hélène qu’il aime se rendre comme de nombreux autres artistes. « C’est mon ami Laurent Gerra qui m’a fait découvrir ce lieu et ce personnage attachant. Mais je connais également le Notger et les autres cafés du Carré. »
"Être": un budget de 1.700.000 euros
Si « Être » est le premier long métrage du jeune réalisateur français Fara Sene, c’est également une grande première pour la société de production liégeoise. « Notre boîte de production est également toute jeune », explique son fondateur Nicolas George du haut de ses 32 ans. « Nous existons à peine depuis la fin de l’année 2012. Ce premier film est donc très important pour nous également. » Le budget global de ce film atteint les 1.700.000 euros, à raison de 40% à charge de la société liégeoise.
Il sera diffusé dans les salles en Belgique francophone à Bruxelles, Mons, Tournai, Namur, Charleroi et Verviers dès le 10 juin. A Liège, c’est au Kinepolis de Rocourt que vous pourrez le voir. « Mais ne tardez pas, car la première semaine sera déterminante dans la vie de ce film au cinéma », conclu Nicolas George. Les comédiens liégeois Benjamin Ramon et David Murgia font également partie de la distribution où de nombreux figurants liégeois apparaissent à l’écran. Notons enfin que « Les Films du Carré » vient de produire également le premier court-métrage intitulé « Zombie à Vélo » du Belge Christophe Bourdon.