Les mordus de foot et de musique peuvent dormir tranquilles. L’équipe des Ardentes a tout prévu pour leur permettre d’assister à la finale de la Coupe du monde, dont le coup d’envoi sera donné le dimanche 13 juillet à 21h. Elle sera diffusée dans la salle Aquarium, qui ouvrira ses portes spécialement pour l’occasion. C’est aussi ça le pouvoir du ballon rond.
L’histoire des Ardentes est intimement liée à celle de la Coupe du monde de football. Dès sa première édition, le festival a en effet été marqué du sceau du plus grand évènement sportif de la planète. C’était le 7 juillet 2006, jour de la finale entre l’Italie et la France restée dans la mémoire collective comme celle du coup de boule de Zinedine Zidane à Marco Materazzi. Adelmo Gironi est l’homme à tout faire des Ardentes. Vu ses origines italiennes, on devine qu’il garde un excellent souvenir de cette soirée. « Indochine était notre tête d’affiche ce soir-là », évoque-t-il. « Dès leur arrivée sur le site, les techniciens du groupe ont demandé s’ils pouvaient déployer un grand drapeau français sur la tour régie. Leur demande a néanmoins été refusée par la Police, qui estimait que cela aurait pu être pris pour une provocation pour les nombreux supporters italiens présents dans le public. Ils ont été surpris de voir que la majorité des festivaliers soutenait la Squadra. La France étant un pays voisin, ils pensaient arriver en terrain conquis. C’était d’ailleurs marrant de constater qu’avec le staff d’Indochine et de Dominique A, le backstage soutenait massivement la France alors que sur la plaine, on trouvait beaucoup plus de supporters italiens. »
Indochine obligé de retarder son concert
Les membres d’Indochine ne sont visiblement pas de grands amateurs de football. Alors que Zidane et consorts mouillaient le maillot sur la pelouse de l’Olympiastadion de Berlin, le chanteur Nicola Sirkis n’a prêté attention au déroulement du match qu’à partir du moment où il a eu une influence sur son propre concert. « A la fin des 90 minutes, le score était de 1 but partout », rappelle Adelmo Gironi. « On a donc eu droit à des prolongations puis à une interminable séance de tirs au but. Les techniciens d’Indochine lui ayant dit qu’ils voulaient attendre la fin du match avant que le concert ne commence, Nicola Sirkis a été contraint de faire les cents pas dans sa loge pendant près d’une heure. Il était visiblement nerveux au moment de monter sur scène, mais ça ne l’a pas empêché de livrer une prestation quatre étoiles. »
Ce match qui a déchaîné les passions prouve en tout cas qu’il est tout à fait possible de partager la ferveur d’une finale depuis la plaine des Ardentes. L’apothéose de 2010 entre l’Espagne et les Pays-Bas a quant à elle suscité moins d’intérêt, même si l’Aquarium était aussi copieusement garni que pour un concert durant la projection de la rencontre. On y retrouvait quelques festivaliers hollandais ainsi que de nombreux liégeois d’origine espagnole, mais leur cohabitation se fit dans une atmosphère particulièrement bon enfant.
Et cette fois, les Diables sont de la partie !
Cette année aussi, la fièvre du Mondial s’emparera du festival liégeois. D’autant que pour la première fois, les Diables Rouges risquent d’être directement concernés, eux qui étaient absents du tournoi en 2006 et 2010. « Tout est prévu pour que le public puisse assister aux matchs », nous a confirmé Fabrice Lamproye, un des responsables de la grand-messe. « La deuxième demi-finale sera retransmise mercredi soir dans le camping et le dimanche, nous diffuserons la finale sur un écran géant dans la salle Aquarium. Nous nous adapterons aussi au cas où les Diables devaient disputer la petite finale samedi soir ou la finale dimanche. On a notamment prévu de décaler légèrement le concert de Selah Sue et de Ben l’Oncle Soul dimanche soir si jamais notre équipe nationale devait prendre part à l’apothéose. » Et voilà qu’on se met à rêver de fêter une victoire belge sur la plaine des Ardentes.
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